Jeudi 3 mars 4 03 /03 /Mars 19:19

Good Morning, Glory!!
Si je devais rendre grâce à quelque chose, se serait sûrement à cette amitié indéfectible et rigide comme un roc que me témoigne mon érection au réveil. Tous les matins, ma queue est là, au garde à vous, arborant fièrement ses armoiries turgescentes. Et le dimanche matin ne fait pas exception à la règle. Toujours là, fidèle au poste. Le jour du Seigneur sape bien souvent toute velléité frivoles pour rameuter ses ouailles à 8h du mat dans une caverne humide et camphrée, mais on ne peut faire défaut à une amante de 20 ans, et je savoure donc même ce jour là mon péché, capitonné dans mon lit.

Le réveil se fait en douceur, mes mains se baladent autour du gland, éprouvent la rigidité du membre en faisant levier, jouant comme personne d'autre ne peut le faire sur des ralentis subtils pour une jouissance crescendo.
Des images féminines se forment, des fantasmes se créent et mettent en place des situations et scénarios bien huilés.
Une alternance chaotique de dominations actives et passives, de visions bien peu avouables, de caprices et de faveurs accordées généreusement, et je bascule doucement vers une conscience plus nette, plus détaillée.
Mais ce jour là, le bouquet final sera repoussé, j'ai une autre affaire sur le feu.
Quand la religion quitte son poste, c'est l'amitié qui prend le quart et se rappelle à votre obligation d'être le minimum en retard possible à ses rendez-vous, à la 1/2h lubéronne près bien sûr. L'absolution tantrique attendra. 

Aaaaah le brunch! Quelle belle invention! Payer 15 euros pour manger, à midi, les yeux encore embrumés, des oeufs brouillés et de la charcuterie à tartiner pour tremper dans un café Havelaar colombien, le tout affalé dans un canapé subtilement rembourré et rapiécé trônant au sein d'une reproduction parfaite du "Central Perk" de Friends. 

Ma ferveur fraternelle n'était apparemment pas partagée et je me sentais un peu enfoncé dans ma solitude au milieu de bourrelets de cuir. Le serveur repassait régulièrement pour me menacer d'un remake de la Grande Bouffe, les bras chargés de 4 menus XXXL, réservés depuis 2 semaines et n'attendant que d'être avalés en 20min pour laisser la place à d'autres clients.

Puis un texto:"blokés axidan rer, 2h 2 retar fasil"
Aaaaaaaaaaah, put@$$#, les cons!!
- Vos amis arrivent bientôt? demanda le serveur, hautain. Les menus sont prêt à servir depuis maintenant plus d'une heure!
Il m'en remettait une couche et j'allais capituler sur l'autel de la honte en public et devoir avaler le tout jusqu'à la lie, quand une voix venue de derrière s'éleva: "Nous sommes avec lui, c'est bon, vous pouvez servir."

Trois splendides filles aussi blondes qu'un croissant au beurre sortirent du sous-bois et se présentèrent à moi.
-Heeeellooo, tu ne nous as pas trop attendues? C'est cool comme endroit! Ah, je prends la place sur le canapé les filles, dit celle dont j'apprendrai assez vite qu'elle s'appelle Kajsa, en regardant le serveur suspicieux.

Je ne disais rien. L'apparition de trois "vierges marie je vous salue ça va bien" avait fait naître un sourire qui ne me quitterait plus de la journée, et peut-être même des 2 prochaines années!

-Tu ne nous en veux pas trop de nous incruster? rajouta Kajsa lorsque le serveur s'en retourna tourmenter d'autres honnêtes parigots. On ne savait pas qu'il fallait réserver et si on reste dehors à se promener, on va attraper froid, rajouta Kajsa en ajustant son corps et sa mini-jupe à ma gauche sur le canapé, sa cuisse nue frôlant régulièrement la mienne.

'Attraper froid' aurait été un moindre mal, vu qu'avec le peu de tissu qu'elles avaient sur le haut du corps, la mort était plus indiquée.
-Pas de souci, répondis-je, en scotchant sur les body, débardeur et autre chemise ouverte jusqu'au nombril. 
Mes amis m'ont fait faux bond, il y a donc 3 menus qui n'attendent que 3 jolies bouches à nourrir.
Malin, assise sur le fauteuil face à moi, éclata d'un rire cristallin, tellement attendrissant que je tombais tout de suite amoureux. Elle croisait ses jambes interminables, merveilleusement galbées dans un pantalon de soie blanche très chic.
Erin, celle plus à gauche, me remercia et demanda dans un français parfait et une voix chaude si il y avait du saumon.

-Oui, il y en a, pourquoi, tu ne manges pas de viande?" me plongeant dans ses yeux verts clairs et zieutant furtivement son short en cuir qui semblait lui avoir été offert par un accessoiriste de film porno.
-Si si, mais comme nous sommes finlandaises, on mange du saumon quasiment tous les jours, même à Paris.
-Ooook ... et ... vous êtes venues là pour les études?

La discussion s'engageait naturellement, mes 3 compagnes du moment répondant en harmonie à mes questions, m'en posant à leur tour. J'apprenais ainsi qu'elles étaient venues pour des études de marketing il y a 3 ans, et qu'avec le diplôme en poche, elles bossaient depuis un an dans "l'événementiel underground".
-"Evénementiel underground", qu'est-ce que c'est? demandais-je naivement.
-Oh, eh bien, on organise des expos, petits concerts, performances d'artistes ou de clubs sur des thèmes ... comment dit-on ... en marge!

- Ah? C'est à dire? Quel genre d'expos ou performances?
- Eh bien ... par exemple, la semaine dernière, nous avons bouclé l'expo d'un gars qui propose des toiles de projections de pots d'échappement; la semaine d'avant, un groupe de traders voulait se faire percer le gland pour fêter leur bonus, dans le cadre d'une soirée orgiaque, on leur a trouvé un pro du piercing qui a "opéré" dans une cave super cosy, avec buffet, champagne et musique à fond. Et hier soir, c'était un club échangiste qui ouvrait et voulait faire un happening. On a travaillé depuis 1 mois pour leur installer une super déco, ambiance seventies, en forme de labyrinthe, remplis de recoins. On en vient là, on a fait l'ouverture, c'était cool, tout les clients ont apprécié je pense. Voilà, on nous demande d'organiser des trucs originaux et on y va à fond!

J'étais sur un petit nuage! Mais de quoi me parlaient-elles? J'avais devant moi 3 filles sublimes qui bossaient dans un univers à moitié destroy-porno, elles venaient d'une autre planète, impossible autrement.
- Ca a l'air ... intéressant ... mais comment vous est venue l'envie de bosser là-dedans? C'est par hasard? en essayant de garder un air affable même si je tremblais d'excitation de l'intérieur

- Oui et non. En fait, nous faisions déjà toutes les 3 des performances underground en solo pendant nos études; des gens croisés ici ou là nous ont demandé si on connaissait quelqu'un qui pouvait préparer des soirées discrètes un peu originales, et de fil en aiguille, nous avons monté notre boîte d'événementiel pour répondre à une demande qui est en fait immense.

- Vous faisiez des ... performances? De ... quel genre? Je frétillais, engoncé dans mon délire visuel.

-Hum ... bon, normalement, on n'en parle pas comme ça, toute l'info passe par des réseaux particuliers, mais bon, tu es cool et puis, sans toi, on ne serait pas assises là au chaud à se faire un bon brunch.
Donc, commença Kasja, Malin fait des exhibitions de bodypainting. A son arrivée, pour payer ses études, elle posait nue dans des cours de dessin et des étudiants lui avaient demandé si elle pouvait servir de support pour leurs peintures lors d'expos éphémères dans des galeries privées, rive droite. Le courant était bien passé, donc, elle a été demandée un peu partout.

- Moi, poursuivit Erin, je n'aime pas trop me montrer nue (ce qui était un comble au vu de son mini short et débardeur) mais j'adore le sexe, alors j'ai écumé les soirées un peu de chaudes de Paris à mon arrivée, et j'ai rencontré par hasard un éditeur qui bloqua sur ma voix et me proposa de faire des sessions de lecture de poésie, récits, essais érotiques pour des particuliers.
Il n'y avait aucun malaise. Les clients étaient sérieux, triés sur le volet et prenaient juste du plaisir à entendre raconter des histoires chaudes par une jolie fille. Voilà pour moi, me dit-elle avec un grand sourire.

Je me tournais vers Kajsa, qui attendait son tour pour se confesser.
- Eh bien, pour moi, c'est plus compliqué ... en fait, je fais des performances un peu spéciales ... le mieux serait que tu en vois une pour comprendre. On doit passer récupérer l'argent pour le boulot du club de cette nuit, et si ça te dit, j'organise une performance pour la fin d'aprem.

-Là? Aujourd'hui? Tu peux lancer ce genre de truc comme ça? A la dernière minute?
-Eeeh oui, justement, c'est ça qui est palpitant, je twitte la perf et les 150 abonnés de mon blog ont quelques heures pour s'organiser comme ils peuvent pour venir. Tu vas voir, ça va être marrant. Paris est bien pour ça, on peut exister et se faire plaisir sans que la plupart des gens ne se doutent de rien, s'émerveilla Kajsa.

-Paris vaut bien une fesse, marmonnais-je en essayant d'imaginer la suite de cette aventure.

Après un ptit tour pour récupérer l'argent du contrat au club échangiste, nous traversâmes Paris pour nous retrouver devant un petit immeuble du 20ème, dans une rue isolée et étroite. 

- Une finlandaise habitant Paris depuis 30 ans nous avait loué pour pas cher une cave assez grande dans cet immeuble pour que l'on puisse stocker nos affaires en arrivant en France, le temps de trouver un logement sérieux. Et en fait, comme il n'y a jamais personne ici, j'ai eu l'idée de transformer la cave en scène pour performance. Contrairement à Erin et Malin, je faisais déjà ça en Finlande, j'ai eu envie très tôt de me servir de mon corps comme d'un matériau artistique. Tu vas voir, on va installer le matos et les gens ne vont pas tarder.
La cave était effectivement super grande, 40m2 facile. Ca devait être un regroupement de plusieurs caves. Il faisait plutôt chaud grâce à la tuyauterie du chauffage collectif qui courait le long des plaintes. Elle était entièrement vide, avec une petite commode près de l'entrée, mais chose étonnante, il y avait des dizaines de petits anneaux rivés partout sur les murs, plafond et sol. Je ne comprenais pas à quoi ils pouvaient servir.
Les 3 finlandaises discutaient tranquillement dans leur langue en riant tous les 5 mots, et je commençais à me demander s'il ne s'agissait pas d'une sorte de blague à mon encontre, quand Kajsa, sans s'arrêter de parler, fit glisser sa mini-jupe, laissant apparaître ... ben rien!
En 3 secondes, elle se retrouvait à moitié nue devant moi, la chatte à l'air, rasée et lisse comme si elle n'avait jamais eu le moindre poil de sa vie. Puis dans la foulée, elle éjecta son body pour libérer des seins petits aux pointes dressées et rosées.
Malin se mit à pouffer suite à une remarque d'Erin, et elles poursuivirent en français.

-Voilà, dit Kajsa, comme je disais donc, je met mon corps à disposition de gens pour qu'ils expriment leur émotions artistiques à partir de pulsions sexuelles.

Sur ce, elle se plaça au milieu de la cave, écarta un peu les jambes, face à moi.
-Tu vas commencer, en attendant l'arrivée des autres. Ouvre la commode là-bas et prend une ficelle ... et puis allez, prend en 2, à mon avis, quand tu auras vraiment compris le but de la performance, tu voudras en utiliser une autre, sourit-elle.

Sans trop comprendre, je me dirigeais vers la commode, qui contenait un tas énorme de ficelles avec un mousqueton et une pince à chaque boût. J'en pris donc 2 et me rapprochais de Kajsa.
Un gars d'une quarantaine d'année fit alors son apparition dans la cave et Malin s'occupa de l'acceuillir, lui demandant les "5 euros habituels". Il avait déjà le billet dans la main, et en habitué, alla ensuite directement récupérer sa ficelle.

- Voilà, Day, il suffit que tu laisses remonter une pulsion sexuelle et que tu l'extériorises en attachant le mousqueton à n'importe quel anneau que tu vois, et que tu fixes ensuite la pince sur n'importe quelle partie de mon corps. Tu n'as pas à t'inquiéter pour la douleur, je suis habituée. Tu as le droit de la fixer n'importe où, sauf sur les paupières et l'intérieur du corps.

Je restais debout comme un con. Qu'est-ce que c'était que ce truc? L'idée me faisait bien sûr triper mais je n'osais pas vraiment bouger.

-C'est ça ta performance? lui demandais-je. Tu te fais épingler? C'est tout?

Elle sourit et me dit:"Ecoute, te pose pas de question pour ta première ficelle, vas-y, lâche-toi, attache-la où tu veux et tu comprendras mieux l'intérêt de la chose d'ici 1h quand on stoppera la performance.

Déjà, 5 autres personnes étaient arrivées et attendaient leur tour, la ficelle à la main. Je me sentais un peu niais et candide, mais très vite, je compris que j'assistais à quelque chose de pas banal et que j'avais envie de jouer le jeu à fond.
Maladroitement, j'attachais le mousqueton un peu au dessus de Kajsa et je errais à la surface de son corps sans trop savoir où accrocher la pince. J'hallucinais encore de voir cette fille d'à peine plus de 20 ans, nue, sculpturale, offerte à tous les regards.
Bizarrement, personne ne me pressait, je me sentais bien, et j'optais pour sa hanche.Je réajustais la longueur de la ficelle pour qu'elle soit tendue et je pris du recul, ne sachant pas trop si j'étais satisfait ou pas.

Kajsa sourit, et dit "au suivant" d'une voix douce.
Il y avait maintenant une vingtaine de personne dans l'entrée de la cave, dont une bonne partie de femmes, ce qui m'étonna sur le coup.
Le quadra s'avança, fixa le corps de Kajsa, lui sourit et mit la corde à l'horizontale, face à elle, accrochant la pince sur le téton droit. En tendant la corde, le sein se projeta à son maximum en avant, n'arrachant même pas un frémissement sur le visage de Kajsa.
En chuchotant, je demandais à Malin si on pouvait déplacer ainsi le corps de Kasja.
-Oui, tu peux faire ce que tu veux, c'est toi l'artiste là et elle, elle n'a pas à freiner ton élan, mais il faut que ton approche respecte le travail des autres, c'est important, tu peux la faire bouger dans les limites physiques et d'apesanteur, mais il ne faut pas que cela détruise la fibre artistique des autres participants. Comme tu vois, le principe est de pouvoir exprimer ses bas instincts sexuels face à une fille sexy, et de s'apercevoir que dans cette configuration très précise, cela génère un art particulier.

Alors que je commençais à saisir la portée de l'événement, un trentenaire fixa la pince sur la grande lèvre gauche de la chatte de Kajsa, et tendit la corde pour que cela ouvre à moitié l'entrée de son vagin.
Une femme s'occupa ensuite de son second téton, puis de fil en fil, Kajsa se vit pincer la 2ème grande lèvre, puis le clitoris, quelqu'un lui écarta plus grand les jambes pour accrocher les fesses et les cuisses, puis, ce fut le tour des bras que l'on écarta pour l'occasion, des joues, cheveux, bouche, aisselles, les tétons à 3 nouvelles reprises, à nouveau les pans de son sexe, son pubis, nombril, fesses, le tout dans un enchevêtrement de fils indescriptible.
Au bout d'une heure, nous étions 60 entassés sur les côtés de cette cave, avec Kajsa, posée au centre, écartelée de toutes parts. Cela ressemblait à une expérience scientifique sans nom. Mais il s'en dégageait un érotisme terrible. Je comprenais maintenant l'idée, le but de ce genre de performance, et lorsque Kajsa me dit:"Allez Day, tu termines, utilises ta 2ème ficelle", je n'hésitais pas une seconde, je me frayais un chemin à travers les fils, j'écartais ses fesses et je fixais la dernière pince sur son anus. J'entendis un imperceptible "mmmh", qui me fit bander tout de suite. Je me relevais en restant légèrement courbé, et me mit face à elle, puis je la regardais droit dans les yeux, cette fois satisfait.

Une semaine plus tard, je quittais mon boulot, récupérais l'argent que j'avais de côté et j'investis dans ce concept d'événements "underground". Contrairement au premier feeling que j'avais eu vis à vis de Malin, j'eus une relation fougueuse avec Kajsa, pendant 2 ans, avant de revenir bosser dans la compta, mon premier boulot. Mais l'expérience fut inoubliable. 

 

Par Day - Publié dans : Textes
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Commentaires

Décidément Day tu n'as pas ton pareil pour nous mener sur l'improbable de tes chemins de traverse...
Cela commence par une espèce de messe païenne avec ce temps fort de l'élévation et cette communion de soi à soi dans le plaisir.
Et voilà que(ue) ... quittant l'office tu nous conduit dans
l'underground urbain de ces happening aristico-corporels passant de la lumière à l'ombre, du sacré au profane dans deux liturgies diamétralement opposées ( quoi que .. la communion comme incorporation puisse être considérée comme une entropophagie symbolique ... mais je m'égare... je m'égare).
Revenant au corps du délit si j'ose dire...
J'avoue ma perplexité sur l'expression artistique dans cette scénarisation du corps : en fait je vois plus la scénarisation que l'art.
Faite de connaître cet art d'en " pincer" pour l'autre et au delà de l'anecdote de ce récit haut en couleurs et en sensations je trouve cette approche corporelle intéressante: le corps de l'autre ( et le nôtre à commencer) ne sont il pas que la scénarisation de toute une symbolique, de tout un éventail de fantasmes ainsi objectivés par le maquillage, les tatoos etc...
Je suppose que tu connais ORLAN quia défrayé la chronique par l'expérimentation de la transformation extrême de son visage à coups de bistouris afin de révéler son identité profonde à travers plaies, sutures, scarifications etc.
On est bien dans l'art charnel comme mise à jour du moi profond.
Voilà un débat ouvert qui permet de ricocher vers la psychanalyse ( on y revient lol!) et tant d'autres pistes d'investigation aussi déroutantes que riches de sens.

C'était la minute de philosophie de bibi et non de Mr Cyclopède ( tiens... en voilà un autre Pierre Desproges dont les réflexions m'ont beaucoup apporté..)
Pardon pour cette suite désorganisée mais c'est ta faute tant ce thème renvoie à une multitude de sujets...

Au fait : t'ai je dit que ton approche des choses de la vie et ta plume-scalpel me fait teriblement songer à la philosophie de Michel Houellebecq .. peut être parce que je suis quelque part une ... écorchée vive ! lol

PS Au fait as tu lu Frédéric Dard : je t'en avais parlé il y a quelques temps, jsutement quite à l'in de tes posts et je me souviens que tu a refait allusion lors de tes coms chez nous...
Tu me diras ... enfin si tu le veux bien.

Pour ma part je te fais plein de baisers aux ellipses artistiques soft et je te souhaite d'ores et déjà de bonnes fêtes chaleureuses dans tous les sens du terme
A bientôt!
Elise
commentaire n° :1 posté par : Elise et Marc le: 19/12/2009 à 03h47

:-)

Pour ce qui est de la signification de l'Art, effectivement, cette vision anthropomorphique devrait effectivement se voir plutôt comme une communion, une mise en scène des liens profonds qui relient les fantasmes à la chair. J'ai peut-être eu la prétention déplacée d'utiliser le terme d'Art au lieu de rester dans la symbolique de la performance corporelle. Mais si je n'ai pas pu y résister, c'est simplement parce que ces élans, ces pulsions, ces amours, ces délires qui émanent de ce geste d'en pincer pour l'Autre, c'est une part d'Art. L'art est à mon sens la synthèse de la compréhension et de l'appréhension d'une vie et de la vie, ce qui fait qu'il se rapproche étrangement de la psychanalyse, comme tu le dis justement.

L'Art est avant tout moyen d'exprimer cette logique personnelle par un biais (peinture, musique, écriture, ...) qui nous semble alors le seul vecteur possible.

Mais je m'écarte légèrement :), disons que dans cette filature, je voyais deux conséquences: la première étant effectivement une transmission d'information."Je veux te dire que je rêve de te sodomiser, alors, je connecte ma pensée à ton anus par un fil" comme dans les vieux systèmes de boîtes de conserve reliées par une ficelle de rôti, mais la 2ème est plus subreptice. Chaque pince posée est la concrétisation d'un fantasme, or, le fantasme est à mon sens la plus ancienne expression primaire personnelle. C'est la résurgence régulière de cette pensée "fossile" qui me plaisait à coucher par écrit. J'aime l'idée que l'expression d'une conscience se fasse inconsciemment. Amener une personne à révéler son moi-profond à son insu se rapproche de ma vision de l'Art. Et puis bon, l'Art n'est qu'une façon de communiquer finalement.

Bref, je m'égare aussi, mais merci de décortiquer mes baragouinages, je t'avoue que je ne me pose pas vraiment ces questions au moment d'écrire, mais j'essaie juste de faire quelque chose de sucré et d'un peu rigolo :D

Le plus dur dans tout ça n'est pas trop d'avoir l'idée mais d'agencer tous les éléments avec de la colle verbale pour essayer d'en faire une séquence à peu près crédible.

Alors, pour ce qui est des références: ORLAN ... euuuuuuh, je n'en avais JAMAIS entendu parler :-/ je viens de parcourir son oeuvre, effectivement, c'est le paroxisme de l'expression corporelle ...pfiouuu

Pierre Desproges ... je connais surtout les classique, mais je me suis offert récemment son intégrale, j'ai un peu de mal à attaquer le pavé ... ce qui m'amène à finalement avouer que je lis en fait très peu de livres (environ une quinzaine par an), car j'ai un problème de concentration, en général, je m'arrête toutes les 10 lignes pour noter une idée, ce qui fait de la lecture un exercice pénible.

C'est ce qui est arrivé avec Frederic Dard :DD suite à notre ancienne discussion, j'ai acheté un numéro de San Antonio, et je n'ai pas pu aller au-delà de la 40è page ... son style est effectivement très intéressant, plein de calembourgs, d'allégories et d'allusions, mais cette richesse humoristique a justement fait que je n'ai pas pu me mettre en pause et simplement savourer une lecture sans un stylo à la main. Mais je ne désespère pas ;)))

 

Si je fais référence à des auteurs ou artistes, cela ne veut pas forcément dire que je maîtrise l'oeuvre :) on rejoint le post précédent où je disais que la réalité est souvent décevante, et donc j'avoue, au risque de décevoir, prendre parfois quand je n'ai pas le temps des substrats d'oeuvre et touiller le tout pour fantasmer sur la signification.

Il y a 8 ans, j'ai vu Frédéric Taddéi, dans l'émission de Paris Dernière, entrer dans un immeuble, monter 3 étages, entrer dans un appartement, tomber sur un groupe d'une trentaine de personnes regroupées autour d'une baignoire. Dans la baignoire, une fille nue, se tartinant d'un truc dont je ne me rappelle pas le nom. Puis 2 gars l'enroulent dans du papier plastique transparent (comme pour la cuisine) et puis elle s'allonge dans la baignoire ... et c'est tout.

Un autre reportage sur Arte où Yoko Ono reproduisait une de ses anciennes "performance" assise sur scène en robe noire. Chaque personne du public pouvait venir découper un morceau de sa robe jusqu'à ce qu'elle finisse en sous-vêtements ... et c'est tout.

Voilà en gros les 2 références qui m'ont fait fantasmer et amené à écrire cette histoire ;)) Des flashs alimentent ma vie...

 

Pour ce qui est de Houellebecq, j'ai lu "Plateforme" et effectivement, son style est très particulier, bizarrement très accessible mais pas populaire à mon sens.

Il révèle la part commune et simpliste de chacun à travers des déroutes psychologiques souvent liées au sexe. Un peu sombre, ce qui fait que j'ai accroché mais un peu déprimé derrière en m'identifiant à ses personnages, ce qui est très fort car je ne suis évidemment pas comme eux, mais là est le génie de l'auteur.

Donc, je comprend ce que tu ressens à son propos.

Merci pour la comparaison en tout cas, même si je ne pense pas la mériter, sans fausse modestie aucune ;) car pour tout dire, contrairement à toi qui a un réel talent d'écriture, je cache ma pâleur littéraire derrière des situations cocaces ;)

 

Tu serais donc une écorchée vive ? De celles qui se tourmentent ou qui affrontent la vie brute?

 

je te souhaite pleins de surprises pour cette fin d'année et une ambiance relaxée pour les fêtes

Merci pour les ellipses et le temps passé à chaque commentaire :DDD

 

bises

Day

réponse de : Day le: 19/12/2009 à 11h25

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