Mardi 5 avril 2 05 /04 /Avr 23:28

Aura

 

Les gestes au ralenti, je me rallie à ta pose,
Laissant au creux du lit une étendue en friches.
Honnis les verbiages et laïus virtuoses,

Bannis les vieux adages et rictus qui aguichent.

D'une flanelle entrouverte, s'échappe ainsi l'effluve
D'un miel aux airs marins, en partance pour un il.
Si ta peau est une mer, ta chevelure est donc un fleuve,
Dont le lit rejoint en fin le haut d'un corps nubile.

Ton souffle devient court, et mes idées s'allongent,
Te devinent à mon bord, d'un licet s'enhardissent.
Mon regard s'avive alors ... et pas un instant ne songe,
Dévier de cette étoffe, soulevée d'une bise.

Eloignée de sept pas, tu résorbes cet espace,
Comme agit le sherpa, vis à vis d'un sommet.

Découvre alors ton coeur, jusqu'au mont de Vénus,

Poli d'une attention, aussi douce que soignée.

Par Day - Publié dans : Textes
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