Samedi 19 février 6 19 /02 /Fév 19:17

Encore un matin moribond. Une sale météo avant de m'engouffrer dans le métro et un quasi casus belli au lever du lit avec ma régulière. Elle s'était levée tôt, nue, bronzée à souhait, fraîchement épilée de la veille par mes soins, mais j'avais eu le malheur de penser tout haut aux 118g de trop de son corps subtilement bodybuildé lorsqu'elle mit le pied sur sa balance; et voilà que je devais battre en retraite, dehors, à 7h30, chagrin, sous un crachin battant pavés.
Depuis la semaine passée, l'ambiance à l'appart s'était détériorée. Des amis, une soirée arrosée, des rires stupides, un pari anodin, un bras de fer avec ma douce ... enfin ... douce ... je me suis pris une dérouillée en règle, oui! Et avec pour cerise sur le gâteau de ma honte, le petit cri suraigu que j'éructais au moment où mon bras se tordait vers l'arrière. Deux jours plus tard, je trouvais sur mon bureau un cadeau ces "amis"/collègues: une culotte, avec comme petit mot l'accompagnant: "Ta moitié devrait la porter à merveille!"
La honte, donc, et depuis cet épisode, je perdais la face dans tous les duels du quotidien, la cuvette des toilettes, les chaussettes routardes, l'espace vital des produits cosmétiques, ... je me repliai dans l'anti-chambre de ma virilité à chaque assaut verbal; voire physique! Car sexuellement aussi je n'en menais plus large. La veille au soir, j'avais voulu prendre le dessus en la retournant par surprise en levrette au beau milieu de ma mission quotidienne; j'étais bien calé sur mes pieds, mais alors que ma queue glissait au fond de sa chatte huilée et que je souriais triomphalement, elle contracta son vagin, apparemment lui aussi bodybuildé, ce qui m'extorqua à nouveau ce petit cri suraigu qui semblait dorénavant être ma marque de fabrique. J'étais bloqué et j'avais beau pousser ses hanches, mon membre dur restait prisonnier du ciment de mon calvaire.
Et alors que je cherchais une issue de secours, je me sentis partir en arrière; elle avait réussi à prendre appui sur ses mains et donner un coup de rein formidable pour m'entraîner avec elle. 
Je me retrouvais sur le dos, et elle dessus; elle pivota sur elle-même, tout en me gardant en elle, et me bloqua les bras avec ses pieds. Son "Ah aaaah, c'est qui la plus forte?" me fit alors l'effet d'une grosse gifle! J'avais à nouveau perdu la face. 
Loin de s'enquérir de ma fierté, elle reprit de plus belle en roulant des hanches et jouant avec mon sexe comme si je n'étais pas là. J'étais devenu un simple gode sur patte. Cependant, je ne débandais pas, car il faut dire qu'elle savait manier la verge aussi bien que le verbe. Ses pieds toujours en appui, ses mains plantées sur ma poitrine, elle jouait des abdos pour effectuer des va-et-vient torrides. Je voyais ses seins galbés et durs se perler d'une sueur suave. Je décidais de renoncer à toute lutte et, pour l'instant en tout cas, m'abandonner aux sensations somme toute agréables.

Cependant, la rupture n'était plus très loin, je le sentais bien, et comme à chaque histoire de coeur évoluant défavorablement, je me prenais à fantasmer sur un nouveau modèle féminin ... cette fois-ci plus empâté, plus conciliant. Mis plus bas que terre par cette Artémis du sexe, je plannais ce matin, là, sous terre, entre les rails.
Je m'évadais souvent ainsi durant les 30mins de trajet de ligne 1 que j'effectuais matins et soirs, me façonnant un idéal féminin dans les méandres de mon imagination. Je la voyais tantôt innocente, tantôt joueuse, d'une nature indescriptible car évoluant au gré de mes envies, calquée sur mes humeurs, bref, une chimère, je le savais bien.
J'avais réussi à m'asseoir avant le raz de marée de Châtelet, redonnant un peu de privilèges à une vie bien terne en ce moment.
Je savourais ainsi mon éphémère promotion sociale en toisant d'en bas les ombres grises des mines déconfites et envieuses, restées debout.
Comme tout suzerain au milieu de ses ouailles, je me lassais de ma propre contemplation et me détournait vers une occupation plus exotique: mon portable!
Je bidouillais dans les menus à la recherche d'options originales, lorsque je tombais sur la fonction "Bluetooth". J'en avais entendu parler mais n'avais pas encore eu l'occasion de la tester. J'activais l'option, et tout à coup, je vis une liste de 8 personnes connectées. Je  relevai la tête mais la densité de la foule présente ne me permettait pas de voir qui était penché sur son téléphone. Des pseudos divers, comme "XSD-56930", "Ludo" ou "Iphone231", et puis un particulièrement attirant ... "perle docile"! Ouaah, excitant!
Je re-relevais la tête, mais toujours cette foule d'anonymes, impossible de percer ces carapaces de paralysés du visage.
je revenais à mon telephone pour découvrir qu'il y avait une autre option: le partage de fichiers! et surprise, en sélectionnant ce doux pseudo, j'avais accès à un répertoire de photos!
Je me calais dans mon siège et tout en masquant la fenêtre de mon telephone, je cliquais sur l'une d'elles.
Une épaule dénudée, des cheveux blonds tombant en cascade, un tatouage tribal. Sympa. Allez, une autre.
Le choc! une paire de fesses écartées par des mains aussi magnifiques que la rondeur parfaite de ces courbes et de cette chatte tondue presque à ras, cerclée d'un piercing clitoridien.
Je voyais des lèvres et un cul offerts, ouverts, invitant à la luxure, frais comme la rosée, généreux. Je n'en revenais pas! Je cachais aussitôt mon portable, tout confus. Je jetais des coups d'oeils discrets autour de moi. Des blondes, il y en avait une bonne vingtaine, laquelle était cette coquine qui s'offrait en pâture aux yeux encore embrumés d'une nuit trop courte?
Seules 4 filles retenaient mon attention de par leur beauté, et je me prenais à fantasmer sur l'une d'elles se prénommant "perle docile"... 
Les stations défilaient et si je voulais en voir plus, il me fallait me dépêcher. Je reprenais mon portable et ouvrais les photos suivantes, qui étaient toutes aussi hallucinantes les unes que les autres. Cela allait de positions SM à des ports de lingeries affriolantes. Elles correspondaient toutes à la même personne, car je retrouvais des signes physiques distinctifs.
Je commençais à bander sévère, mon costume de boulot se tendait sous la pression et j'allais devoir user de ma sacoche pour masquer mon érection entre le métro et le taf. J'étais en train d'admirer la 9ème photo, une superbe sodomie, lorsque je perdis la connexion! Panique à bord! Heureusement, j'avais eu le temps d'enregistrer les premières, mais cela voulait surtout dire que mon inconnue était descendue à la dernière station. Je me relevais pour apercevoir le quai fuyant, mais trop de monde, trop de vitesse, trop de blondes lointaines! Dammit! J'avais raté le coche!
Je bousculais mes ouailles pour m'extirper de cette boîte en fer et descendre au prochain arrêt, mais il faut croire que ces manants me faisaient payer mon ancienne gloire en ne bougeant pas d'un iota. Je pestais, râlais, soufflais, rien n'y faisait ... j'avais tout perdu ... fille salace, face et place de choix.

Je restais debout, coincé à l'aurore sous des auréoles odorantes, déchu et déçu. J'arrivais cependant à me caler contre la paroi du wagon et ressortait mon téléphone, pour soupirer à nouveau sur les photos chapardées. 
C'est alors que je reçus un message m'invitant à partager un fichier avec un autre telephone! Mon bluetooth était encore actif apparemment et d'autres personnes m'avaient vu connecté! Le pseudo affiché était:"Gorge profonde"
Mon excitation rebondissait et le coeur palpitant, je cliquais vite sur "accepter" dans l'espoir vicieux de voir des photos léchées de pipes aguichantes!
L'image apparut ... les traits floutés d'un gros barbu chauve en train de sucer un sexe malingre et rosacé ... pouaaah ... quelle horreur!!!! Je cachais vite mon portable et relevait la tête au terminus, dégoutté, juste à temps pour voir que le bonhomme aux auréoles face à moi n'était autre que mon gros barbu tout moche ... re-pouaaaaah.
Ce voyage était un peu comme un bon bol de framboises ramassées dans le jardin. On les déguste, on les savoure et tout est gâché par la dernière sur laquelle une punaise s'est promenée et a laissé un goût horrible ...
Je le regardais 1 seconde de trop, le barbu devina tout et me décocha alors un sourire vicieux, et je sorti mon petit cri suraigu ...

à suivre ...



 
Par Day - Publié dans : Textes
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