Mardi 5 avril 2 05 /04 /Avr 23:28

Aura

 

Les gestes au ralenti, je me rallie à ta pose,
Laissant au creux du lit une étendue en friches.
Honnis les verbiages et laïus virtuoses,

Bannis les vieux adages et rictus qui aguichent.

D'une flanelle entrouverte, s'échappe ainsi l'effluve
D'un miel aux airs marins, en partance pour un il.
Si ta peau est une mer, ta chevelure est donc un fleuve,
Dont le lit rejoint en fin le haut d'un corps nubile.

Ton souffle devient court, et mes idées s'allongent,
Te devinent à mon bord, d'un licet s'enhardissent.
Mon regard s'avive alors ... et pas un instant ne songe,
Dévier de cette étoffe, soulevée d'une bise.

Eloignée de sept pas, tu résorbes cet espace,
Comme agit le sherpa, vis à vis d'un sommet.

Découvre alors ton coeur, jusqu'au mont de Vénus,

Poli d'une attention, aussi douce que soignée.

Par Day - Publié dans : Textes
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Jeudi 3 mars 4 03 /03 /Mars 19:19

Good Morning, Glory!!
Si je devais rendre grâce à quelque chose, se serait sûrement à cette amitié indéfectible et rigide comme un roc que me témoigne mon érection au réveil. Tous les matins, ma queue est là, au garde à vous, arborant fièrement ses armoiries turgescentes. Et le dimanche matin ne fait pas exception à la règle. Toujours là, fidèle au poste. Le jour du Seigneur sape bien souvent toute velléité frivoles pour rameuter ses ouailles à 8h du mat dans une caverne humide et camphrée, mais on ne peut faire défaut à une amante de 20 ans, et je savoure donc même ce jour là mon péché, capitonné dans mon lit.

Le réveil se fait en douceur, mes mains se baladent autour du gland, éprouvent la rigidité du membre en faisant levier, jouant comme personne d'autre ne peut le faire sur des ralentis subtils pour une jouissance crescendo.
Des images féminines se forment, des fantasmes se créent et mettent en place des situations et scénarios bien huilés.
Une alternance chaotique de dominations actives et passives, de visions bien peu avouables, de caprices et de faveurs accordées généreusement, et je bascule doucement vers une conscience plus nette, plus détaillée.
Mais ce jour là, le bouquet final sera repoussé, j'ai une autre affaire sur le feu.
Quand la religion quitte son poste, c'est l'amitié qui prend le quart et se rappelle à votre obligation d'être le minimum en retard possible à ses rendez-vous, à la 1/2h lubéronne près bien sûr. L'absolution tantrique attendra. 

Aaaaah le brunch! Quelle belle invention! Payer 15 euros pour manger, à midi, les yeux encore embrumés, des oeufs brouillés et de la charcuterie à tartiner pour tremper dans un café Havelaar colombien, le tout affalé dans un canapé subtilement rembourré et rapiécé trônant au sein d'une reproduction parfaite du "Central Perk" de Friends. 

Ma ferveur fraternelle n'était apparemment pas partagée et je me sentais un peu enfoncé dans ma solitude au milieu de bourrelets de cuir. Le serveur repassait régulièrement pour me menacer d'un remake de la Grande Bouffe, les bras chargés de 4 menus XXXL, réservés depuis 2 semaines et n'attendant que d'être avalés en 20min pour laisser la place à d'autres clients.

Puis un texto:"blokés axidan rer, 2h 2 retar fasil"
Aaaaaaaaaaah, put@$$#, les cons!!
- Vos amis arrivent bientôt? demanda le serveur, hautain. Les menus sont prêt à servir depuis maintenant plus d'une heure!
Il m'en remettait une couche et j'allais capituler sur l'autel de la honte en public et devoir avaler le tout jusqu'à la lie, quand une voix venue de derrière s'éleva: "Nous sommes avec lui, c'est bon, vous pouvez servir."

Trois splendides filles aussi blondes qu'un croissant au beurre sortirent du sous-bois et se présentèrent à moi.
-Heeeellooo, tu ne nous as pas trop attendues? C'est cool comme endroit! Ah, je prends la place sur le canapé les filles, dit celle dont j'apprendrai assez vite qu'elle s'appelle Kajsa, en regardant le serveur suspicieux.

Je ne disais rien. L'apparition de trois "vierges marie je vous salue ça va bien" avait fait naître un sourire qui ne me quitterait plus de la journée, et peut-être même des 2 prochaines années!

-Tu ne nous en veux pas trop de nous incruster? rajouta Kajsa lorsque le serveur s'en retourna tourmenter d'autres honnêtes parigots. On ne savait pas qu'il fallait réserver et si on reste dehors à se promener, on va attraper froid, rajouta Kajsa en ajustant son corps et sa mini-jupe à ma gauche sur le canapé, sa cuisse nue frôlant régulièrement la mienne.

'Attraper froid' aurait été un moindre mal, vu qu'avec le peu de tissu qu'elles avaient sur le haut du corps, la mort était plus indiquée.
-Pas de souci, répondis-je, en scotchant sur les body, débardeur et autre chemise ouverte jusqu'au nombril. 
Mes amis m'ont fait faux bond, il y a donc 3 menus qui n'attendent que 3 jolies bouches à nourrir.
Malin, assise sur le fauteuil face à moi, éclata d'un rire cristallin, tellement attendrissant que je tombais tout de suite amoureux. Elle croisait ses jambes interminables, merveilleusement galbées dans un pantalon de soie blanche très chic.
Erin, celle plus à gauche, me remercia et demanda dans un français parfait et une voix chaude si il y avait du saumon.

-Oui, il y en a, pourquoi, tu ne manges pas de viande?" me plongeant dans ses yeux verts clairs et zieutant furtivement son short en cuir qui semblait lui avoir été offert par un accessoiriste de film porno.
-Si si, mais comme nous sommes finlandaises, on mange du saumon quasiment tous les jours, même à Paris.
-Ooook ... et ... vous êtes venues là pour les études?

La discussion s'engageait naturellement, mes 3 compagnes du moment répondant en harmonie à mes questions, m'en posant à leur tour. J'apprenais ainsi qu'elles étaient venues pour des études de marketing il y a 3 ans, et qu'avec le diplôme en poche, elles bossaient depuis un an dans "l'événementiel underground".
-"Evénementiel underground", qu'est-ce que c'est? demandais-je naivement.
-Oh, eh bien, on organise des expos, petits concerts, performances d'artistes ou de clubs sur des thèmes ... comment dit-on ... en marge!

- Ah? C'est à dire? Quel genre d'expos ou performances?
- Eh bien ... par exemple, la semaine dernière, nous avons bouclé l'expo d'un gars qui propose des toiles de projections de pots d'échappement; la semaine d'avant, un groupe de traders voulait se faire percer le gland pour fêter leur bonus, dans le cadre d'une soirée orgiaque, on leur a trouvé un pro du piercing qui a "opéré" dans une cave super cosy, avec buffet, champagne et musique à fond. Et hier soir, c'était un club échangiste qui ouvrait et voulait faire un happening. On a travaillé depuis 1 mois pour leur installer une super déco, ambiance seventies, en forme de labyrinthe, remplis de recoins. On en vient là, on a fait l'ouverture, c'était cool, tout les clients ont apprécié je pense. Voilà, on nous demande d'organiser des trucs originaux et on y va à fond!

J'étais sur un petit nuage! Mais de quoi me parlaient-elles? J'avais devant moi 3 filles sublimes qui bossaient dans un univers à moitié destroy-porno, elles venaient d'une autre planète, impossible autrement.
- Ca a l'air ... intéressant ... mais comment vous est venue l'envie de bosser là-dedans? C'est par hasard? en essayant de garder un air affable même si je tremblais d'excitation de l'intérieur

- Oui et non. En fait, nous faisions déjà toutes les 3 des performances underground en solo pendant nos études; des gens croisés ici ou là nous ont demandé si on connaissait quelqu'un qui pouvait préparer des soirées discrètes un peu originales, et de fil en aiguille, nous avons monté notre boîte d'événementiel pour répondre à une demande qui est en fait immense.

- Vous faisiez des ... performances? De ... quel genre? Je frétillais, engoncé dans mon délire visuel.

-Hum ... bon, normalement, on n'en parle pas comme ça, toute l'info passe par des réseaux particuliers, mais bon, tu es cool et puis, sans toi, on ne serait pas assises là au chaud à se faire un bon brunch.
Donc, commença Kasja, Malin fait des exhibitions de bodypainting. A son arrivée, pour payer ses études, elle posait nue dans des cours de dessin et des étudiants lui avaient demandé si elle pouvait servir de support pour leurs peintures lors d'expos éphémères dans des galeries privées, rive droite. Le courant était bien passé, donc, elle a été demandée un peu partout.

- Moi, poursuivit Erin, je n'aime pas trop me montrer nue (ce qui était un comble au vu de son mini short et débardeur) mais j'adore le sexe, alors j'ai écumé les soirées un peu de chaudes de Paris à mon arrivée, et j'ai rencontré par hasard un éditeur qui bloqua sur ma voix et me proposa de faire des sessions de lecture de poésie, récits, essais érotiques pour des particuliers.
Il n'y avait aucun malaise. Les clients étaient sérieux, triés sur le volet et prenaient juste du plaisir à entendre raconter des histoires chaudes par une jolie fille. Voilà pour moi, me dit-elle avec un grand sourire.

Je me tournais vers Kajsa, qui attendait son tour pour se confesser.
- Eh bien, pour moi, c'est plus compliqué ... en fait, je fais des performances un peu spéciales ... le mieux serait que tu en vois une pour comprendre. On doit passer récupérer l'argent pour le boulot du club de cette nuit, et si ça te dit, j'organise une performance pour la fin d'aprem.

-Là? Aujourd'hui? Tu peux lancer ce genre de truc comme ça? A la dernière minute?
-Eeeh oui, justement, c'est ça qui est palpitant, je twitte la perf et les 150 abonnés de mon blog ont quelques heures pour s'organiser comme ils peuvent pour venir. Tu vas voir, ça va être marrant. Paris est bien pour ça, on peut exister et se faire plaisir sans que la plupart des gens ne se doutent de rien, s'émerveilla Kajsa.

-Paris vaut bien une fesse, marmonnais-je en essayant d'imaginer la suite de cette aventure.

Après un ptit tour pour récupérer l'argent du contrat au club échangiste, nous traversâmes Paris pour nous retrouver devant un petit immeuble du 20ème, dans une rue isolée et étroite. 

- Une finlandaise habitant Paris depuis 30 ans nous avait loué pour pas cher une cave assez grande dans cet immeuble pour que l'on puisse stocker nos affaires en arrivant en France, le temps de trouver un logement sérieux. Et en fait, comme il n'y a jamais personne ici, j'ai eu l'idée de transformer la cave en scène pour performance. Contrairement à Erin et Malin, je faisais déjà ça en Finlande, j'ai eu envie très tôt de me servir de mon corps comme d'un matériau artistique. Tu vas voir, on va installer le matos et les gens ne vont pas tarder.
La cave était effectivement super grande, 40m2 facile. Ca devait être un regroupement de plusieurs caves. Il faisait plutôt chaud grâce à la tuyauterie du chauffage collectif qui courait le long des plaintes. Elle était entièrement vide, avec une petite commode près de l'entrée, mais chose étonnante, il y avait des dizaines de petits anneaux rivés partout sur les murs, plafond et sol. Je ne comprenais pas à quoi ils pouvaient servir.
Les 3 finlandaises discutaient tranquillement dans leur langue en riant tous les 5 mots, et je commençais à me demander s'il ne s'agissait pas d'une sorte de blague à mon encontre, quand Kajsa, sans s'arrêter de parler, fit glisser sa mini-jupe, laissant apparaître ... ben rien!
En 3 secondes, elle se retrouvait à moitié nue devant moi, la chatte à l'air, rasée et lisse comme si elle n'avait jamais eu le moindre poil de sa vie. Puis dans la foulée, elle éjecta son body pour libérer des seins petits aux pointes dressées et rosées.
Malin se mit à pouffer suite à une remarque d'Erin, et elles poursuivirent en français.

-Voilà, dit Kajsa, comme je disais donc, je met mon corps à disposition de gens pour qu'ils expriment leur émotions artistiques à partir de pulsions sexuelles.

Sur ce, elle se plaça au milieu de la cave, écarta un peu les jambes, face à moi.
-Tu vas commencer, en attendant l'arrivée des autres. Ouvre la commode là-bas et prend une ficelle ... et puis allez, prend en 2, à mon avis, quand tu auras vraiment compris le but de la performance, tu voudras en utiliser une autre, sourit-elle.

Sans trop comprendre, je me dirigeais vers la commode, qui contenait un tas énorme de ficelles avec un mousqueton et une pince à chaque boût. J'en pris donc 2 et me rapprochais de Kajsa.
Un gars d'une quarantaine d'année fit alors son apparition dans la cave et Malin s'occupa de l'acceuillir, lui demandant les "5 euros habituels". Il avait déjà le billet dans la main, et en habitué, alla ensuite directement récupérer sa ficelle.

- Voilà, Day, il suffit que tu laisses remonter une pulsion sexuelle et que tu l'extériorises en attachant le mousqueton à n'importe quel anneau que tu vois, et que tu fixes ensuite la pince sur n'importe quelle partie de mon corps. Tu n'as pas à t'inquiéter pour la douleur, je suis habituée. Tu as le droit de la fixer n'importe où, sauf sur les paupières et l'intérieur du corps.

Je restais debout comme un con. Qu'est-ce que c'était que ce truc? L'idée me faisait bien sûr triper mais je n'osais pas vraiment bouger.

-C'est ça ta performance? lui demandais-je. Tu te fais épingler? C'est tout?

Elle sourit et me dit:"Ecoute, te pose pas de question pour ta première ficelle, vas-y, lâche-toi, attache-la où tu veux et tu comprendras mieux l'intérêt de la chose d'ici 1h quand on stoppera la performance.

Déjà, 5 autres personnes étaient arrivées et attendaient leur tour, la ficelle à la main. Je me sentais un peu niais et candide, mais très vite, je compris que j'assistais à quelque chose de pas banal et que j'avais envie de jouer le jeu à fond.
Maladroitement, j'attachais le mousqueton un peu au dessus de Kajsa et je errais à la surface de son corps sans trop savoir où accrocher la pince. J'hallucinais encore de voir cette fille d'à peine plus de 20 ans, nue, sculpturale, offerte à tous les regards.
Bizarrement, personne ne me pressait, je me sentais bien, et j'optais pour sa hanche.Je réajustais la longueur de la ficelle pour qu'elle soit tendue et je pris du recul, ne sachant pas trop si j'étais satisfait ou pas.

Kajsa sourit, et dit "au suivant" d'une voix douce.
Il y avait maintenant une vingtaine de personne dans l'entrée de la cave, dont une bonne partie de femmes, ce qui m'étonna sur le coup.
Le quadra s'avança, fixa le corps de Kajsa, lui sourit et mit la corde à l'horizontale, face à elle, accrochant la pince sur le téton droit. En tendant la corde, le sein se projeta à son maximum en avant, n'arrachant même pas un frémissement sur le visage de Kajsa.
En chuchotant, je demandais à Malin si on pouvait déplacer ainsi le corps de Kasja.
-Oui, tu peux faire ce que tu veux, c'est toi l'artiste là et elle, elle n'a pas à freiner ton élan, mais il faut que ton approche respecte le travail des autres, c'est important, tu peux la faire bouger dans les limites physiques et d'apesanteur, mais il ne faut pas que cela détruise la fibre artistique des autres participants. Comme tu vois, le principe est de pouvoir exprimer ses bas instincts sexuels face à une fille sexy, et de s'apercevoir que dans cette configuration très précise, cela génère un art particulier.

Alors que je commençais à saisir la portée de l'événement, un trentenaire fixa la pince sur la grande lèvre gauche de la chatte de Kajsa, et tendit la corde pour que cela ouvre à moitié l'entrée de son vagin.
Une femme s'occupa ensuite de son second téton, puis de fil en fil, Kajsa se vit pincer la 2ème grande lèvre, puis le clitoris, quelqu'un lui écarta plus grand les jambes pour accrocher les fesses et les cuisses, puis, ce fut le tour des bras que l'on écarta pour l'occasion, des joues, cheveux, bouche, aisselles, les tétons à 3 nouvelles reprises, à nouveau les pans de son sexe, son pubis, nombril, fesses, le tout dans un enchevêtrement de fils indescriptible.
Au bout d'une heure, nous étions 60 entassés sur les côtés de cette cave, avec Kajsa, posée au centre, écartelée de toutes parts. Cela ressemblait à une expérience scientifique sans nom. Mais il s'en dégageait un érotisme terrible. Je comprenais maintenant l'idée, le but de ce genre de performance, et lorsque Kajsa me dit:"Allez Day, tu termines, utilises ta 2ème ficelle", je n'hésitais pas une seconde, je me frayais un chemin à travers les fils, j'écartais ses fesses et je fixais la dernière pince sur son anus. J'entendis un imperceptible "mmmh", qui me fit bander tout de suite. Je me relevais en restant légèrement courbé, et me mit face à elle, puis je la regardais droit dans les yeux, cette fois satisfait.

Une semaine plus tard, je quittais mon boulot, récupérais l'argent que j'avais de côté et j'investis dans ce concept d'événements "underground". Contrairement au premier feeling que j'avais eu vis à vis de Malin, j'eus une relation fougueuse avec Kajsa, pendant 2 ans, avant de revenir bosser dans la compta, mon premier boulot. Mais l'expérience fut inoubliable. 

 

Par Day - Publié dans : Textes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Samedi 19 février 6 19 /02 /Fév 19:17

Encore un matin moribond. Une sale météo avant de m'engouffrer dans le métro et un quasi casus belli au lever du lit avec ma régulière. Elle s'était levée tôt, nue, bronzée à souhait, fraîchement épilée de la veille par mes soins, mais j'avais eu le malheur de penser tout haut aux 118g de trop de son corps subtilement bodybuildé lorsqu'elle mit le pied sur sa balance; et voilà que je devais battre en retraite, dehors, à 7h30, chagrin, sous un crachin battant pavés.
Depuis la semaine passée, l'ambiance à l'appart s'était détériorée. Des amis, une soirée arrosée, des rires stupides, un pari anodin, un bras de fer avec ma douce ... enfin ... douce ... je me suis pris une dérouillée en règle, oui! Et avec pour cerise sur le gâteau de ma honte, le petit cri suraigu que j'éructais au moment où mon bras se tordait vers l'arrière. Deux jours plus tard, je trouvais sur mon bureau un cadeau ces "amis"/collègues: une culotte, avec comme petit mot l'accompagnant: "Ta moitié devrait la porter à merveille!"
La honte, donc, et depuis cet épisode, je perdais la face dans tous les duels du quotidien, la cuvette des toilettes, les chaussettes routardes, l'espace vital des produits cosmétiques, ... je me repliai dans l'anti-chambre de ma virilité à chaque assaut verbal; voire physique! Car sexuellement aussi je n'en menais plus large. La veille au soir, j'avais voulu prendre le dessus en la retournant par surprise en levrette au beau milieu de ma mission quotidienne; j'étais bien calé sur mes pieds, mais alors que ma queue glissait au fond de sa chatte huilée et que je souriais triomphalement, elle contracta son vagin, apparemment lui aussi bodybuildé, ce qui m'extorqua à nouveau ce petit cri suraigu qui semblait dorénavant être ma marque de fabrique. J'étais bloqué et j'avais beau pousser ses hanches, mon membre dur restait prisonnier du ciment de mon calvaire.
Et alors que je cherchais une issue de secours, je me sentis partir en arrière; elle avait réussi à prendre appui sur ses mains et donner un coup de rein formidable pour m'entraîner avec elle. 
Je me retrouvais sur le dos, et elle dessus; elle pivota sur elle-même, tout en me gardant en elle, et me bloqua les bras avec ses pieds. Son "Ah aaaah, c'est qui la plus forte?" me fit alors l'effet d'une grosse gifle! J'avais à nouveau perdu la face. 
Loin de s'enquérir de ma fierté, elle reprit de plus belle en roulant des hanches et jouant avec mon sexe comme si je n'étais pas là. J'étais devenu un simple gode sur patte. Cependant, je ne débandais pas, car il faut dire qu'elle savait manier la verge aussi bien que le verbe. Ses pieds toujours en appui, ses mains plantées sur ma poitrine, elle jouait des abdos pour effectuer des va-et-vient torrides. Je voyais ses seins galbés et durs se perler d'une sueur suave. Je décidais de renoncer à toute lutte et, pour l'instant en tout cas, m'abandonner aux sensations somme toute agréables.

Cependant, la rupture n'était plus très loin, je le sentais bien, et comme à chaque histoire de coeur évoluant défavorablement, je me prenais à fantasmer sur un nouveau modèle féminin ... cette fois-ci plus empâté, plus conciliant. Mis plus bas que terre par cette Artémis du sexe, je plannais ce matin, là, sous terre, entre les rails.
Je m'évadais souvent ainsi durant les 30mins de trajet de ligne 1 que j'effectuais matins et soirs, me façonnant un idéal féminin dans les méandres de mon imagination. Je la voyais tantôt innocente, tantôt joueuse, d'une nature indescriptible car évoluant au gré de mes envies, calquée sur mes humeurs, bref, une chimère, je le savais bien.
J'avais réussi à m'asseoir avant le raz de marée de Châtelet, redonnant un peu de privilèges à une vie bien terne en ce moment.
Je savourais ainsi mon éphémère promotion sociale en toisant d'en bas les ombres grises des mines déconfites et envieuses, restées debout.
Comme tout suzerain au milieu de ses ouailles, je me lassais de ma propre contemplation et me détournait vers une occupation plus exotique: mon portable!
Je bidouillais dans les menus à la recherche d'options originales, lorsque je tombais sur la fonction "Bluetooth". J'en avais entendu parler mais n'avais pas encore eu l'occasion de la tester. J'activais l'option, et tout à coup, je vis une liste de 8 personnes connectées. Je  relevai la tête mais la densité de la foule présente ne me permettait pas de voir qui était penché sur son téléphone. Des pseudos divers, comme "XSD-56930", "Ludo" ou "Iphone231", et puis un particulièrement attirant ... "perle docile"! Ouaah, excitant!
Je re-relevais la tête, mais toujours cette foule d'anonymes, impossible de percer ces carapaces de paralysés du visage.
je revenais à mon telephone pour découvrir qu'il y avait une autre option: le partage de fichiers! et surprise, en sélectionnant ce doux pseudo, j'avais accès à un répertoire de photos!
Je me calais dans mon siège et tout en masquant la fenêtre de mon telephone, je cliquais sur l'une d'elles.
Une épaule dénudée, des cheveux blonds tombant en cascade, un tatouage tribal. Sympa. Allez, une autre.
Le choc! une paire de fesses écartées par des mains aussi magnifiques que la rondeur parfaite de ces courbes et de cette chatte tondue presque à ras, cerclée d'un piercing clitoridien.
Je voyais des lèvres et un cul offerts, ouverts, invitant à la luxure, frais comme la rosée, généreux. Je n'en revenais pas! Je cachais aussitôt mon portable, tout confus. Je jetais des coups d'oeils discrets autour de moi. Des blondes, il y en avait une bonne vingtaine, laquelle était cette coquine qui s'offrait en pâture aux yeux encore embrumés d'une nuit trop courte?
Seules 4 filles retenaient mon attention de par leur beauté, et je me prenais à fantasmer sur l'une d'elles se prénommant "perle docile"... 
Les stations défilaient et si je voulais en voir plus, il me fallait me dépêcher. Je reprenais mon portable et ouvrais les photos suivantes, qui étaient toutes aussi hallucinantes les unes que les autres. Cela allait de positions SM à des ports de lingeries affriolantes. Elles correspondaient toutes à la même personne, car je retrouvais des signes physiques distinctifs.
Je commençais à bander sévère, mon costume de boulot se tendait sous la pression et j'allais devoir user de ma sacoche pour masquer mon érection entre le métro et le taf. J'étais en train d'admirer la 9ème photo, une superbe sodomie, lorsque je perdis la connexion! Panique à bord! Heureusement, j'avais eu le temps d'enregistrer les premières, mais cela voulait surtout dire que mon inconnue était descendue à la dernière station. Je me relevais pour apercevoir le quai fuyant, mais trop de monde, trop de vitesse, trop de blondes lointaines! Dammit! J'avais raté le coche!
Je bousculais mes ouailles pour m'extirper de cette boîte en fer et descendre au prochain arrêt, mais il faut croire que ces manants me faisaient payer mon ancienne gloire en ne bougeant pas d'un iota. Je pestais, râlais, soufflais, rien n'y faisait ... j'avais tout perdu ... fille salace, face et place de choix.

Je restais debout, coincé à l'aurore sous des auréoles odorantes, déchu et déçu. J'arrivais cependant à me caler contre la paroi du wagon et ressortait mon téléphone, pour soupirer à nouveau sur les photos chapardées. 
C'est alors que je reçus un message m'invitant à partager un fichier avec un autre telephone! Mon bluetooth était encore actif apparemment et d'autres personnes m'avaient vu connecté! Le pseudo affiché était:"Gorge profonde"
Mon excitation rebondissait et le coeur palpitant, je cliquais vite sur "accepter" dans l'espoir vicieux de voir des photos léchées de pipes aguichantes!
L'image apparut ... les traits floutés d'un gros barbu chauve en train de sucer un sexe malingre et rosacé ... pouaaah ... quelle horreur!!!! Je cachais vite mon portable et relevait la tête au terminus, dégoutté, juste à temps pour voir que le bonhomme aux auréoles face à moi n'était autre que mon gros barbu tout moche ... re-pouaaaaah.
Ce voyage était un peu comme un bon bol de framboises ramassées dans le jardin. On les déguste, on les savoure et tout est gâché par la dernière sur laquelle une punaise s'est promenée et a laissé un goût horrible ...
Je le regardais 1 seconde de trop, le barbu devina tout et me décocha alors un sourire vicieux, et je sorti mon petit cri suraigu ...

à suivre ...



 
Par Day - Publié dans : Textes
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

Recherche

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés